Des tarifs pour nous appauvrir : ce que demandait Poilievre, Trudeau l'a fait

 Quelques jours plus tard, Trudeau a augmenté les tarifs sur les véhicules électriques chinois de 100%

Des tarifs pour nous appauvrir
Par François Gosselin du JDQ

eudi, 22 août 2024 00:00

Certains politiciens, dont le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, veulent imposer des tarifs douaniers sur les produits d’importation en provenance de Chine, dont les voitures électriques et les panneaux solaires.

Leur objectif : la protection des intérêts d’un petit nombre d’entreprises, au détriment de tous les consommateurs.

Le prétexte : « sauver des emplois ». À quel prix ?

Que ce soit par électoralisme ou par opportunisme, la concentration des bénéfices – des milliards de dollars en profits pour quelques entreprises au détriment de l’ensemble de la population – est souvent à l’œuvre lorsque les gouvernements interviennent. Ils favorisent des groupes spécifiques au détriment de tous. C’est un réflexe profondément antidémocratique.

Pour justifier ceci, on invoque le fait que la Chine aurait subventionné son industrie et crée une surcapacité volontaire. C’est drôle, mais... Northvolt, GM-Posco ou Volkswagen, c’est pas un peu ça aussi ?

Dire une chose, en faire une autre

Imposer des tarifs est une mesure inflationniste qui attaque directement les familles et les ménages. Dans la plupart des cas, les tarifs sont transférés, en tout ou en partie, aux consommateurs par des augmentations de prix.

Faire semblant que de telles mesures pénalisent les entreprises, sans souligner au passage qu’elles pénalisent aussi les familles de la classe moyenne, c’est faire preuve d’hypocrisie.

La rumeur dit, par exemple, que des voitures électriques chinoises de grande qualité seraient bientôt disponibles pour la modique somme de 25 000 $. En imposant un tarif punitif (de 100 % !), nous allons priver tous les Canadiens d’une aubaine incomparable.

Plutôt que de stimuler notre propre industrie à améliorer sa productivité et nos entreprises à faire face à cette concurrence, nous allons protéger les traînards, et devenir d’autant moins compétitifs à l’échelle internationale.

Depuis une décennie, la Chine a investi massivement dans des marchés d’avenir comme l’électrification des transports et les panneaux solaires. Pendant ce temps, le gouvernement fédéral canadien s’est entêté à construire des pipelines et à subventionner l’industrie des sables bitumineux.

Nous sommes tellement complaisants que des manufacturiers poussent la note jusqu’à affirmer que la transition énergétique, qui aboutira avec l’interdiction des voitures à essence en 2035 – dans ONZE ANS – « va trop vite ».

Rappelons que la norme VZE (véhicules zéro émission) a été adoptée en 2018, renforcée en 2022 et réitérée le mois dernier. Pendant ce temps, en Chine, où 50 % des véhicules vendus cette année sont électriques, on devrait atteindre cet objectif d’ici cinq ans environ.

L’inquiétante absence de débat

Le Canada a cette manie de construire de toutes pièces des oligopoles ; dans les banques, les épiceries, les télécommunications, le transport aérien ou l’exploitation pétrolière. Ce protectionnisme a un impact réel : dans ces secteurs, nos entreprises sont peu productives et pratiquement incapables de rivaliser sur les marchés internationaux.

Paradoxalement, la nouvelle obsession tarifaire semble avoir contaminé tout le monde. Il n’y a plus, à Ottawa, de contre-pouvoir pour rappeler ce fait économique de base : les tarifs et les taxes imposés aux importateurs sont injustes, inefficaces et inflationnistes.

Aux prochaines élections, vous aurez donc le choix entre des protectionnistes, des protectionnistes ou des protectionnistes. Belle démocratie.

Ne soyons pas dupes : de telles mesures sont l’antithèse du gros bon sens.

Du clientélisme de bas étage qui sert les intérêts de quelques-uns au détriment de tous.

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