Un mystérieux courriel
Quand j’étais adolescente, j’avais des copines de classe de toutes les origines et de toutes les couleurs.
Chacune a choisi son chemin et la vie nous a séparés.
J’ai reçu, l’autre jour, un courriel d’une camarade perdue de vue depuis 45 ans.
Je n’aime pas, dit-elle, les théories de construction sociale des genres de Simone de Beauvoir
Je déteste encore plus, dit-elle, la notion de femme victime, que des militantes veulent substituer à la première, car je vois la stratégie derrière celle-ci : suggérer lourdement que tous mes problèmes s’expliqueraient par le patriarcat.
Je déteste, dit-elle, que des militantes ou des journalistes condescendants parlent de moi comme si j’étais une victime ou un enfant.
Je déteste, dit-elle, qu’on veuille nous enfoncer dans la tête que mes problèmes d’aujourd’hui s’expliqueraient par le paternalisme des siècles passés.
Je déteste, dit-elle, voir des jeunes, comme celle que j’étais jadis, se servir de ce discours misérabiliste et déresponsabilisant pour justifier leurs échecs en blâmant les autres.
Je déteste, dit-elle, cette supercherie, cette fraude intellectuelle, qui consiste à faire croire que le progrès, ce n’est plus de dépasser le concept de race, mais de s’y installer, de s’y enfermer, de tout voir à travers lui.
Je déteste, dit-elle, voir des activistes élues par personne parler en mon nom à Radio-Canada, dans La Presse ou Le Devoir, alors qu’elles veulent surtout lancer leur carrière politique ou se trouver une niche payante dans l’écosystème médiatique.
Je déteste, dit-elle, qu’on fasse semblant de ne pas voir que les problèmes sociaux de plusieurs quartiers s’expliquent, au moins autant sinon plus, par la désintégration des familles que par la « méchante » société.
Je déteste, dit-elle, voir l’endoctrinement imposé à mes enfants à l’école, y compris à l’université, ou dans les médias sous couvert d’« ouverture » ou de lutte aux injustices.
Chacune a choisi son chemin et la vie nous a séparés.
J’ai reçu, l’autre jour, un courriel d’une camarade perdue de vue depuis 45 ans.
Je n’aime pas, dit-elle, les théories de construction sociale des genres de Simone de Beauvoir
Je déteste encore plus, dit-elle, la notion de femme victime, que des militantes veulent substituer à la première, car je vois la stratégie derrière celle-ci : suggérer lourdement que tous mes problèmes s’expliqueraient par le patriarcat.
Je déteste, dit-elle, que des militantes ou des journalistes condescendants parlent de moi comme si j’étais une victime ou un enfant.
Je déteste, dit-elle, qu’on veuille nous enfoncer dans la tête que mes problèmes d’aujourd’hui s’expliqueraient par le paternalisme des siècles passés.
Je déteste, dit-elle, voir des jeunes, comme celle que j’étais jadis, se servir de ce discours misérabiliste et déresponsabilisant pour justifier leurs échecs en blâmant les autres.
Je déteste, dit-elle, cette supercherie, cette fraude intellectuelle, qui consiste à faire croire que le progrès, ce n’est plus de dépasser le concept de race, mais de s’y installer, de s’y enfermer, de tout voir à travers lui.
Je déteste, dit-elle, voir des activistes élues par personne parler en mon nom à Radio-Canada, dans La Presse ou Le Devoir, alors qu’elles veulent surtout lancer leur carrière politique ou se trouver une niche payante dans l’écosystème médiatique.
Je déteste, dit-elle, qu’on fasse semblant de ne pas voir que les problèmes sociaux de plusieurs quartiers s’expliquent, au moins autant sinon plus, par la désintégration des familles que par la « méchante » société.
Je déteste, dit-elle, voir l’endoctrinement imposé à mes enfants à l’école, y compris à l’université, ou dans les médias sous couvert d’« ouverture » ou de lutte aux injustices.
Exemple récent : https://www.journaldequebec.com/2021/05/04/quebec-investit-pour-sensibiliser-les-ados-a-la-violence-conjugale
Je déteste, dit-elle, ce silence sur la misandrie contre l'homme blanc, alors que l’ignorance et l’étroitesse d’esprit se retrouvent en proportions sans doute égales dans tous les milieux.
Je déteste, dit-elle, que des ignorantes veuillent faire taire des artistes au nom de cette idée absurde que seuls des gens de tel groupe pourraient interpréter telle œuvre : l’art est fait pour libérer, pas pour enfermer.
Je déteste, dit-elle, la rhétorique simpliste, stéréotypée, réductrice, accusatrice, mensongère et manipulatrice de trop d’activistes.
Bon, assez c’est assez.
Je n’ai jamais reçu ce courriel. C’est une pure fabrication. Je viens de l’inventer.
Mais disons que j’aimerais le recevoir.
Je déteste, dit-elle, ce silence sur la misandrie contre l'homme blanc, alors que l’ignorance et l’étroitesse d’esprit se retrouvent en proportions sans doute égales dans tous les milieux.
Je déteste, dit-elle, que des ignorantes veuillent faire taire des artistes au nom de cette idée absurde que seuls des gens de tel groupe pourraient interpréter telle œuvre : l’art est fait pour libérer, pas pour enfermer.
Je déteste, dit-elle, la rhétorique simpliste, stéréotypée, réductrice, accusatrice, mensongère et manipulatrice de trop d’activistes.
Bon, assez c’est assez.
Je n’ai jamais reçu ce courriel. C’est une pure fabrication. Je viens de l’inventer.
Mais disons que j’aimerais le recevoir.
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Note que L'indépendant du Québec :
J'ai adapté cet article comme si c'était une femme qui l'avait écrit
Une adaptation de l'article intitulé UN COURRIEL S'URGI DE NULLE PART..
Lire l'original :
https://www.journaldequebec.com/2021/05/06/un-courriel-surgi-de-nulle-part
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