Ta Yeule !

Cet article a été écrit il y a presque deux ans.
Marie-France Bazzo

Extraits...

Ta yeule !
Alors que tout un chacun devrait avoir droit de parole concernant les enjeux de société, il semble que, de plus en plus, seul le point de vue des « victimes » serait valable.

(....)
Le lendemain, un militant proconsultation m’interpelle sur Twitter : « Pas de personnes racisées pour parler de racisme systémique ? Vraiment ? »
Quoi ? Il y a des sujets de discussion interdits entre Blancs ? Des thèmes dont ne pourraient parler entre eux les « non-racisés », ceux qui ne seraient pas directement visés ? Comme si, collectivement, nous n’étions pas tous touchés par les dégâts causés par le racisme ? Cette volonté d’arbitrer les droits de parole peut laisser craindre qu’on n’en vienne à vouloir réserver certains points à la seule réflexion des « victimes ». Voire à interdire la parole aux Blancs.
(...)

La logique est la suivante : si tu n’es pas victime, tu es oppresseur. Tu ne sais pas de quoi tu parles, donc : ta yeule ! Le critère cardinal pour participer à une discussion, pour émettre une opinion de nos jours, serait donc l’expérience empirique ? Vous pouvez être compétent, humaniste, empathique, avoir étudié longuement le sujet, mais vous êtes blanc ? Disqualifié.

Ce multiculturalisme extrême enjoint à chacun de rester dans ses marques identitaires. C’est une rhétorique glissante. Elle est directement importée des départements d’études sociales des universités américaines les plus militantes, dans une société qui doit affronter un criant problème de racisme systémique. Mais au Québec ?

Il se crée une spirale vicieuse quand se rencontrent cette volonté de faire taire une majorité, d’emblée incompétente parce que majoritaire, et la logique d’autoflagellation des sociétés occidentales, qui se blâment de tous les maux de l’humanité souffrante.
(...)

Non, rétorquent une majorité de Québécois. Certes, il y a du racisme, des racistes. C’est détestable et absolument condamnable. Il faut le répéter. Mais de là à comparer le Québec bonhomme aux pires États racistes des États-Unis, il y a une marge. Peut-on discuter, tous ensemble ? Les pros du lobbyisme « diversitaire » refusent, se complaisent dans le huis clos et n’invitent que des victimes.

Mais depuis quand confisque-t-on la parole au Québec ?
Depuis quand le discours doit-il se dérouler en privé ?

On commence à voir, aux États-Unis, en France, des cours universitaires, des colloques, des camps d’été non mixtes, réservés aux personnes racisées. Le Québec n’est pas une société postcoloniale ou ségrégationniste. Comment se fait-il qu’aucune opinion éclairante ne puisse venir d’un Blanc sur les questions de racisme ?

Tenir privés des objets de discours est une manière d’amoindrir la liberté d’expression en se drapant dans la toge puritaine de la vertu. Oui, il faut dorénavant impérativement entendre la diversité des voix. Mais pas en faisant taire celles que les lobbys jugent inadéquates. Cette confiscation de la parole m’inquiète.

Lire l'article au complet : https://lactualite.com/societe/ta-yeule/

Pour faire l'indépendance du Québec ....

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