La dictature de l'émotion c'est quoi ?
Publié le 21 février 2019, dans Revue de presse
Une émotion chasse l’autre. Du fait divers à l’image forte médiatique, chaque jour diffuserait sa peine ou sa joie. Anne-Cécile Robert, journaliste au Monde diplomatique et professeur associé à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII, dénonce «le bain lacrymogène dans la société est plongée», bain qui servirait aux dirigeants politiques à noyer la colère des citoyens. Elle analyse en particulier l’importance prise par les marches blanches. Et l’auteure de dénoncer le formatage des débats publics au nom de la sensibilité, la fascination pour le direct et l’immédiateté, la passion victimaire et «les commémorations douloureuses» et tout ce qui «ensanglote». Cette dictature de l’émotion masquerait le fatalisme, le fait divers faisant diversion à l’impuissance publique. «L’une des fonctions de la stratégie de l’émotion est de neutraliser l’esprit de révolte et toute subversion potentielle.» La réponse? Ne pas pleurer, ne pas rire, mais comprendre. Et agir.
Nicolas Mathey, L’Humanité, 21 février 2019
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il y a 22 heures — Le drapeau a été mis en berne à la mémoire des 215 enfants autochtones retrouvés enfouis sur le site d'un ancien pensionnat de Kamloops.
il y a 21 heures — Le drapeau a été mis en berne à la mémoire des 215 enfants autochtones retrouvés enfouis sur le site d'un ancien pensionnat de Kamloops.
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Larmes de crocodiles des politichiens, politichiennes.
Si la Société des émotions en faisant autant pour les millions d'enfants à naître tués par avortement.
Au Québec plus ou moins 25 000 enfants à naître sont assassinés annuellement en toute légalité extraits du ventre de leur mère. Au Canada plus ou moins 100 000
Voit-on, pour ces enfants assassinés dans le ventre de leur mère, des drapeaux en bernes, des discours larmoyants par des députes et par des Premiers Ministres, par des journalistes aux yeux bouffis, par des féministes et leurs utérhommes atterrés ?
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