Ouvrir un Bar sans musique en anglais


L'éditeur Michel Brûlé ouvre un bar sans musique en anglais

Stéphane Baillargeon
15 décembre 2005

Extrait : 
«J'offre un endroit confortable avec des prises de positions politiques», a dit l'éditeur interviewé par téléphone quelques heures avant l'ouverture. «Premièrement, c'est un bar non-fumeurs. Deuxièmement, la musique ne sera pas anglaise. Ce n'est pas parce que j'haïs cette musique mais parce qu'elle est partout. Il y aura plutôt des soirées russes, allemandes, italiennes, hispanophones ou lusophones, avec toujours entre 30 et 40 % de musiques en français.»


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Je note que : 
Michel Brulé avait compris qu'il fallait trouver une façon d'arrêter l'expansion de l'impérialisme culturel anglo-américain.
Plusieurs personnes ont aussi écrit sur le sujet dont :

Extrait : 

Histoire sociolinguistique
des États-Unis

(8) La superpuissance
et l'expansion de l'anglais

"Un rapport de la CIA de 1997 mentionnait que les prochaines années seraient décisives pour imposer l’anglais comme unique langue internationale. Le rapport insiste sur le fait qu'il faut agir rapidement, avant que ne se déploient éventuellement «des réactions vraiment hostiles et nombreuses qui apparaissent et se développent partout contre les États-Unis, leur politique et l'américanisation de la planète». 

La CIA craint que l'entreprise ne soit plus possible s'il fallait attendre trop longtemps! Selon l'idéologie anglo-saxonne, il faudra très bientôt s'attaquer aux législations nationales imposant une langue officielle (autre que l'anglais) afin de ne pas entraver la langue des affaires, l'anglais. 
Pour les Américains, le recours au tout-anglais est nécessaire pour assurer la rapidité de l'accès à l'information, l'efficacité et les économies de traduction. Bref, l’adoption d’une langue unique (l'anglais) servirait «à unifier, plutôt qu’à diviser, les États membres». Autrement dit, il serait de l'intérêt des États d'adopter l'unique langue anglaise  la langue universelle  dans leurs communications avec le monde. En 2008, David Crystal publiait une deuxième édition de son ouvrage English as a Global Language.


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À lire sur Hérodote : La guerre secrète de la CIA


Commentaires

P.A. Beaulieu a dit…
Ça se peut que j'en fasse suer quelques uns ici, mais pour ce qui est de la musique francophone imposée, pas capable moi, mais vraiment pas capable. Mes six années d'expérience en radio au Québec parlent ici, le fameux 65% francophone et 35% autre, ça m'a rendu la vie assez pénible merci en ondes.

J'ai tellement entendu de force durant mon temps comme animateur (et je ne parle pas ici uniquement de la musique francophone, mais aussi de matériel complètement insipide du répertoire anglophone) que je n'écoute plus beaucoup de musique, même si je ne suis plus animateur depuis novembre 2011.

Une grosse part du problème est que les grosses compagnies de disques imposent leur matériel, et c'était souvent des chansons qui ne plaisent même pas au public général (des exemples? Ariane Moffatt, Pierre Lapointe, et même Éric Lapointe) qu'on faisait tourner à longueur de journée, alors que dans les faits, beaucoup d'auditeurs préfèrent des genres comme le country western. Même si je ne trippe pas western du tout, les artistes du genre sont très écoutés, mais bannis des ondes par la clique intellectuelle qui s'impose dans le milieu, et mes plus belles entrevues ont été avec des gars comme Georges Hamel et d'autres artistes country western moins connus qui étaient vraiment du bon monde qui ne chie pas sur la tête des autres.

Je ne pense vraiment pas qu'on va aider à perpétuer la musique en français au Québec en forçant l'auditoire à écouter ce que les hautes têtes du milieu imposent. Rappelez-vous quand votre même vous forçait à manger du brocoli même si vous n'en aviez pas envie, quand vous étiez ti-culs. Le même principe s'applique à la musique, chez les adultes.

La diffusion à large échelle de type "broadcast" a de moins en moins d'importance, alors qu'Internet permet aux gens de choisir la musique qu'ils veulent entendre. J'ai la certitude que des artistes francophones aimés du public vont survivre là où des "grands noms" que l'industrie musicale québécoise nous force à écouter ne tiendront pas à long terme.
Les quotas, ce n'est jamais bon, surtout en politique et encore moins en chansons alors qu'on pouvait les contourner en les faisant jouer --les chansons francophones-- la nuit quand presque tout le monde dormait.
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Pour ce qui est de nos artistes francophones; leurs oreilles et même leur cerveau ont été formatés depuis les années 1950 avec les Elvis "The Pelvis, les Bobby Darin, Hank Williams, Jimmy Rodgers, Johnny Cash etc. ainsi que par les "têtes de vadrouilles"... les Beatles et leurs idoles.
Pas étonnant qu'aujourd'hui que tout ce fait à l'anglaise, conceptualisée par l'impérialisme anglo-américain.

Mais la chanson française a été sauvé è l'époque par quelques individus dont les Édith Piaf, Jacques Brel, Félix Leclerc, Brassens et les autres.

Pour terminer, je dois filer à l'anglaise mais pas avant de vous avoir remercié pour votre commentaire.

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