La DPJ, une fabrique de criminels ?

Des drames qui auraient pu être évités ?

Voici quelques extraits de ce mémoire

LE FOSSÉ ENTRE LES HOMMES ET LA DPJ 

Mémoire présenté par Réseau Masculinités et Société en collaboration avec le Regroupement provincial en santé et bien-être des hommes dans le cadre de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse le 12 décembre 2019.

 c) Le syndrome de la parole aliénée 
Au départ de l’intervention, il n’était pas rare que certains hommes aient confié se sentir totalement incompris par les intervenants. 
De guerre lasse, ils ne parlaient plus, se réfugiaient dans un mutisme ou devinaient ce qu’il fallait dire ou ne pas dire. 
Sans compter parfois l’injonction fatale : « communiquez- nous vos émotions Monsieur, on vous écoute! ». 
I
ls se sentaient alors souvent démunis en raison de leur déficit de parole devant des intervenants instruits, maniant avec aisance un savoir professionnel. Surtout, ils n’avaient pas toujours la confiance suffisante en eux pour donner leur point de vue, apporter les nuances utiles, bref, s’inscrire dans un dialogue véritable. 

Sans compter le tabou du contexte d’autorité : parler, c’est s’exposer à se faire retirer ses enfants potentiellement. Bon nombre de pères nous ont confié leur inconfort à cet égard. 

Et, dans ce contexte, l’attitudes des intervenants eux-mêmes ne contribuait pas toujours à rassurer le père, loin s’en faut! C’est ainsi que le manque de vocabulaire émotionnel de l’intervenant ou de l’intervenante et aussi l’incapacité de décoder adéquatement le langage masculin pouvaient constituer des obstacles certains à la relation avec le père. 

Par exemple, toute parole agressive ou marque d’agressivité de la part de ce dernier pouvaient rapidement être jugées comme de la violence alors que l’agressivité et la colère sont les seules émotions valorisées dans les normes de masculinité traditionnelle. Ces deux émotions à elles seules traduisent souvent tout un réservoir d’émotions telles que la tristesse, la peine, la peur, etc.

e) La difficile crédibilité 
Il faut le souligner : la scène d’un père âgé d’une quarantaine ou d’une cinquantaine d’années devant une jeune intervenante au sortir de l’université, peut apparaître surréaliste à l’occasion. 

Surtout si celle-ci ne décode pas certains traits ou comportements masculins et qu’elle perçoit son travail comme de la « rééducation » à faire sans tenir compte de l’expérience et des forces du père. 

Le rendez-vous est condamné d’avance. Combien de pères se sont sentis incompris, voire humiliés par ce type de rencontre conduisant généralement à des contestations au Tribunal de la jeunesse. Quand ce n’était pas la démission du père, malgré notre soutien. 

5) Conclusion 
De l’avis de Me Alain Roy, président du Comité consultatif sur la réforme du droit de la famille, les hommes et les pères ne réagissent pas à la séparation et à ses suites de la même manière que les femmes et les mères. 

Sur la base d’observations lors des auditions de la Commission citoyenne sur le droit de la famille, qu’il a co-présidée, Me Roy a constaté que les hommes se sentent souvent incompris et ils estiment alors que le système de justice ne fait pas écho à leurs réalités particulières.

Selon lui, on doit en être conscient, à défaut de quoi les pères et les hommes vont s’en trouver grandement désavantagés et ressentir une grave injustice. 

Le parallèle est invitant pour le réseau des DPJ. 
D’autant que les écrits recensés mettent en perspective l’existence d’une distance réelle entre les hommes, les pères et la DPJ. Deux univers porteurs de valeurs, de cultures et de points de référence souvent distincts. 

Pourtant, un rapprochement est possible, notamment par la formation des intervenants aux réalités masculines! Il s’agit d’un préalable pour une meilleure efficacité de la DPJ auprès des hommes et pour éviter, dans des cas ultimes, des drames ou des dérives qui auraient pu être évités autrement. 
Selon la littérature scientifique, la socialisation des hommes ne favorise pas en soi un rapprochement de ceux-ci avec les services, tout spécialement ceux portant sur le contrôle social. 
C’est ainsi, par exemple, que des hommes auront peine à transiger avec des institutions comme la DPJ ou les tribunaux. 

Commentaires

Articles les plus consultés sont :

Pink Floyd's Roger Waters: I’m on a Ukrainian ‘Kill List’

Comment les États-Unis ont planifié la guerre et la crise énergétique en Europe

Candice Greene (Candy) danseuse à gogo des années 1960

Gethsémanie par John Littleton ... et vous profanerez toute la paix du monde

Les deux athées du Journal qui croient au dieu psycopathe d'Israël

Ingérences canadiennes dans les élections en Russie