Hydro-Québec a sauvé un vieux cimetière autochtone

 On le sait :le gouvernement québécois et les québécois sont de vils racistes.

C'est du moins ce que prétendent des autochtones de la Mauricie ou d'ailleurs.

Mais, peu de gens sont au courant des travaux faits pour sauver un vieux cimetière autochtone et quasi abandonné par les autochtones eux-mêmes, par manque d'entretien.

Un premier document de 55 pages en pdf sur le sujet consiste à une étude de préfaisabilité demandée par Hydro-Québec à la firme d'ingénierie Tecsault en 2007. Nombreuses descriptions et beaucoup de photos.

Extrait :

1.1 Contexte Le cimetière Kikendatch remonte probablement au début des années 1840 d’après les recherches effectuées par Archéotec (2007). Ce cimetière serait associé au lieu de rassemblement, au poste de traite et à la mission de Kikendatch.

Ce poste de traite a été abandonné en 1911 lors du transfert vers le site actuel d’Obedjiwan. Selon Archéotec, à la fermeture du poste, il y avait près de 60 sépultures reliées au cimetière de Kikendatch.

Le poste de Kikendatch fut inondé en 1917 pendant la construction du barrage Gouin, mais pas le cimetière qui se trouvait sur une terrasse un peu plus élevée. Suite à la mise en eau du réservoir, une nouvelle ligne de rivage, marquée par un talus riverain, s’est constituée dans les matériaux sableux à la périphérie du plan d’eau.

Depuis ce temps, l’érosion par les vagues a fait reculer ce talus riverain qui a fini par atteindre le cimetière. Des ossements provenant du cimetière ont été trouvés sur la plage au pied du talus par des atikamekw au début de juin 2007. Hydro-Québec (Région des Cascades), qui est l’exploitant du réservoir, a été informé de la situation par la communauté Atikamekw.

Hydro-Québec a mandaté la firme Archéotec qui a effectuée en juillet 2007 une intervention d’urgence afin de récupérer les ossements et évaluer la situation. À l’automne 2007, une seconde intervention visant à mettre à l’abri les tombes les plus proches du talus a été effectuée par Archéotec.

En août 2008, Hydro-Québec a confié à Tecsult le mandat de réaliser une étude de préfaisabilité pour protéger le cimetière contre l’érosion. Le tableau 1.1 qui suit présente un sommaire des événements depuis la découverte des ossements.

Tableau 1.1 Sommaire des interventions depuis la découvertes des ossements Date Événement Intervenant 2 juin 2007

Découverte d’ossement sur la plage face au cimetière Atikamekw 7, 8 et 9 juin 2007

Source : https://www.hydroquebec.com/data/loi-sur-acces/pdf/c-6583-documents-01.pdf 

oooOooo

Il existe un autre document de 193 pages en pdf que vous pourrez lire en cliquant sur le lien ci-joint.
Beaucoup d'informations et beaucoup de photos. Quand je dis beaucoup, c'est beaucoup.
Tombes, cranes, squelettes, artefacts, tout y est.

Voici un extrait de la page 19 :

4. 1 Contexte et objectifs Les précédentes interventions archéologiques menées sur le cimetière de Kikendatch ainsi que l'étude historique qui y était rattachée (Archéotec inc . 2008) avaient permis de jeter les bases de l'histoire de la mission de Kikendatch et de son cimetière.

Les missions au Haut-Saint-Maurice ont commencé en 1837 avec l'abbé Sévère-Nicolas Dumoulin, père séculier de la paroisse Sainte-Anne de Yamachiche. Il ne s'arrêta cependant pas à Kikendatch cette année-là, mais seulement l'année suivante (1838). A cette époque, l'abbé avait décidé de faire de Kikendatch le centre des missions autochtones du Saint-Maurice.

Il avait établi sa mission sur la rive gauche de la rivière Saint-Maurice, sur une pointe en face de l'Île aux Trembles, et y avait fait construire une chapelle pour accueillir les fidèles. Le cimetière de Kikendatch, dont la date de mise en service n'est pas officiellement connue, a probablement commencé à accueillir des défunts à la même époque.

Ce cimetière est situé sur la rive droite de la rivière Saint-Maurice, le long d'un portage reliant le Saint-Maurice au lac Vanier situé à l'intérieur des terres. Quelques années plus tard (1840), à la suite de la fermeture du poste de traite d'Obedjiwan, la Hudson's Bay Company (HBC) ouvrit un poste à Kikendatch, sur la même rive que le cimetière, à l'embouchure de la rivière au Huard.

Le cimetière était à environ 200 m au nord-ouest du poste. A partir de 1847, et ce, jusqu'à la création du réservoir Gouin en 1917, la mission de Kikendatch a été desservie par les missionnaires itinérants des Oblats de Marie Immaculée (omi). Kikendatch est alors délaissé au profit de Weymontachie comme centre des missions du Haut-Saint-Maurice .

Les missions à Kikendatch s'écourtent, allant même jusqu'à disparaître certaines années. Le poste quant à lui demeura en opération à son emplacement original jusqu'à ce qu'un incendie le détruise complètement en 1883. Il fut alors reconstruit quelques milles en aval sur la rivière.

Les différentes interventions archéologiques réalisées depuis 2007 sur le cimetière ont permis de mettre au jour plusieur!tombes ainsi qu'une occupation préhistorique. Les documents historiques font état à ce jour de 19 sépultures enregistrées au cimetière de Kikendatch. Ces données sont tirées d'un répertoire des inhumations des missions du Haut-Saint-Maurice effectué par Louis Gilbert en 1996 et monté à partir du registre de la Paroisse Sainte-Rose-de-Lima communément appelé Registre de Weymontachin.

Une description du cimetière de Kikendatch effectuée par l'abbé Proulx lors d'une visite sur les lieux en compagnie de L'Évêque de Cythère a permis de statuer qu'en 1887, il y avait déjà 38 tombes dans le cimetière. En ajoutant celles inscrites au registre jusqu'en 1902, le total se portait à près de 60 tombes soit trois fois plus que le nombre inscrit dans le registre officiel. 

Voir la page 33: Gélinas donne des explications concernant des sépultures non-identifiées.

Le mandat : 

2. Mandat L'intervention entreprise au début du mois d'octobre 2009 avait pour objectif de fouiller une deuxième bande de sol d'au moins trois mètres en suivant la même stratégie que celle adoptée lors de l'intervention d'octobre 2007 (Archéotec inc. 2008). L'intervention de 2009 visait donc à: 

• inventorier le cimetière par sondages afin de circonscrire l'étendue du site archéologique préhistorique découvert en octobre 2007; 

• fouiller le site dans l'espace chevauchant le cimetière; 

• décaper le sol dans la bande de trois mètres et mettre au jour les sépultures et les autres structures; 

•fouiller et exhumer les sépultures; 

• réinhumer les sépultures à l'ouest du cimetière sitôt l'intervention terminée. Le permis de recherche archéologique octroyé par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec est 09-RAUT-02. L'emplacement du cimetière porte le code de site archéologique DcFn-001 (carte 1.1). Parallèlement à l'intervention sur le terrain, une étude historique fut entreprise dans les archives afin de complémenter l'information déjà recueillie sur les missions oblates dans la région de Kikendatch, plus particulièrement sur le cimetière et le poste de traite de Kikendatch 

Source : http://www.hydroquebec.com/data/loi-sur-acces/pdf/c-6583-documents-02.pdf


Commentaires

Charles Millar a dit…
Très intéressant. Les Oblats dont parle le texte sont possiblement basés à Maniwaki, ville qui servait de base arrière aux missions desservant les vastes contrées au nord de l'Outaouais et des Laurentides. Le presbytère situé près de l'église de l'Assomption est très grand, parce qu'il servait de base d'opération aux missions oblates du nord.
Ce qui est le plus surprenant c'est que les autochtones étaient au courant de ce site car un des leurs avait deux chalets près de là

"L'équipe était logée à Parent pour la durée de l'intervention alors que les Atikamekw étaient logés à proximité du site, dans deux chalets appartenant à Paul Awashish, et ce, pour la durée de l'intervention."

En négligeant ce cimetière et en ne remplaçant pas les vieilles croix de bois par des neuves, ou encore par des pierres tombales en granit ou en ciment, les atikameks n'avaient pas autant la culture de leurs ancêtres qu'on pourrait le penser.

Articles les plus consultés sont :

Pink Floyd's Roger Waters: I’m on a Ukrainian ‘Kill List’

Comment les États-Unis ont planifié la guerre et la crise énergétique en Europe

Candice Greene (Candy) danseuse à gogo des années 1960

Gethsémanie par John Littleton ... et vous profanerez toute la paix du monde

Les deux athées du Journal qui croient au dieu psycopathe d'Israël

Ingérences canadiennes dans les élections en Russie