Le Québec a payé pour l'achat des TNO dont l'Alberta en 1869-1870

La péréquation n'est qu'un juste retour sur notre investissement.
Ce que Jason Kenney, l'actuel PM de l'Alberta ne dit pas, c'est que le Québec a plus que payé sa large part dans l'achat des Territoires du Nord-Ouest et des Terres de Rupert par le Canada dans les années 1869-1870. Le coût pour cet achat de 1,500,000 acres fut de 1, 500, 000 dollars. 
Ces terres payées en grande parties par le Québec sont celles qui forment actuellement les provinces de l'Alberta, du Manitoba, de la Saskatchewan du Nunavut et les TNO.

Voir ici les cartes de l'époque  sous Évolutions territoriales :


Payées par le Québec
Revenons un peu en arrière pour comprendre pourquoi les Canadiens-Francais de l'époque (les Québécois d'aujourd'hui ) ont payés pour acheter les territoires de l'Ouest incluant l'Alberta de Jason Kenney.

Lord Durham dans son rapport voulait trouver un truc pour assimiler et minoriser les francophones catholiques du Bas-Canada en les forçant à s'unir avec le Haut-Canada anglophone et protestant. C'est ainsi qu'est née l'Acte d'union de 1840.

Extraits :
Les Canadiens, comme ils se désignaient à l’époque, ne furent pas consultés sur le projet d’union législative. Ce fut un conseil spécial, nommé par Colborne et composé surtout d’administrateurs et de marchands anglais, qui approuva l’Union. Dans le Haut-Canada, le « Family Compact » et les marchands de Toronto exigèrent, avant de donner leur accord, une représentation inférieure pour le Bas-Canada, la proclamation de l’anglais seule langue officielle et la localisation de la capitale dans le Haut-Canada. Le Parlement impérial vota l’Union Act le 23 juillet 1840 et l’Union fut proclamée le 10 février 1841.
(...)
L’Acte d’Union est aussi une entreprise de spoliation.

Elle force les Canadiens français à payer les dettes du Haut-Canada.

La banque Baring Brothers, qui avait souscrit la presque totalité des emprunts du Haut-Canada, a fait pression sur le cabinet londonien pour faire porter le fardeau de la banque­route du Haut-Canada sur les épaules du Bas-Canada, par la fusion des dettes.

Le revenu du Haut-Canada, en 1840, ne suffisait même pas à payer les intérêts de la dette de 1 200 000 livres, alors que celle du Bas-Canada n’était que de 95 000 livres. L’Union permettait d’obtenir les crédits nécessaires à l’achèvement des canaux* qui ouvraient les marchés du Bas-Canada et de l’Angleterre aux commerçants du Haut-Canada.

Autre exemple de spoliation : la restitution des biens des Jésuites qui avaient été confisqués par le pouvoir colonial en 1800. Les Patriotes revendiquaient l’utilisation de ces ressources pour financer un système d’éducation public et laïc. Mais le pouvoir colonial refusait la rétrocession.

Le gouvernement avait décidé de verser ces propriétés et leurs revenus au fond consolidé de la colonie et de s’en servir pour financer les écoles protestantes.

Après l’Acte d’Union, le gouvernement colonial proposa de faire servir cet argent au financement des institutions scolaires dans le Haut et le Bas-Canada alors que ces fonds appartenaient au Bas-Canada.

Même avec le retour des Jésuites en 1841, ces biens restèrent la propriété du gouvernement du Canada-Uni. En 1843, monseigneur Bourget fit une demande officielle de restitution à l’Église catholique afin de fonder une université. Après le rejet systématique de plusieurs propositions des députés du Canada-Est, P-J-O Chauveau dénoncera en ces termes cette injustice... 
Lire la suite :

* d'après mes recherches, il s'agirait du canal Welland et du Canal Rideau (Ottawa-Kingston) et quelques autres petits canaux.

oooOooo
C'est ainsi que les francophones du Bas-Canada (du Québec)  ont payés pour la dette du Haut-Canada, pour que le Haut-Canada puisse payer l'achèvement des travaux de constructions des canaux comme le canal Rideau  et Welland et les petits autres canaux et qui a permis au Canada quelques années plus tard de pouvoir acheter les Territoires du Nord-Ouest et des terres de Rupert.

En payant les dettes du Haut-Canada, le Québec a permis au gouvernement du Canada de 1867 maintenant formé du Québec, de l'Ontario, et les deux provinces formées sur le dos des territoires volés aux Acadiens ; le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, d'avoir les moyens financiers d'acheter de la Hudson Bay via le gouvernement de Londres les Territoires du Nord-Ouest, et les Terres de Rupert.

Commentaires

Anonyme a dit…
Dans sa chronique du 27 octobre 2021, Jean-François Lisée reprend le fait que nous avons payé pour l'achat des TNO, donc pour une partie de l'Alberta
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/643011/ce-que-nous-doit-l-alberta

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