Les Amérindiens pas toujours si écologiques que cela

Dans la série Le mythe du bon Indien, cette réputation surfaite

Extrait d'un article publié en 2010 sur le site pour une école libre https://www.xn--pourunecolelibre-hqb.com/2010/05/ecr-sideration-pour-les-amerindiens.html

Les Amérindiens pas toujours si écologiques que cela...

Le jésuite Paul Le Jeune, dans la Relation de 1635, s'inquiétait déjà de la surexploitation du castor par des Amérindiens. Il relate de quelle façon les Montagnais les tuaient tous dans leurs huttes, alors qu'il leur conseille d'y laisser au moins quelques petits afin qu'ils se reproduisent.

Cette surchasse est extrêmement contradictoire avec la vision du monde des Amérindiens évoquée plus haut. Certains cherchant des raisons pour l'expliquer ont affirmé que les autochtones se sont mis à tuer les animaux parce qu'ils les tenaient responsables des maladies qui les frappaient. Cette théorie a toutefois été vivement contestée. 

Un historien américain comme Charles A. Bishop croit plutôt que, malgré le respect voué à la nature, il n'y avait rien dans les croyances des Amérindiens qui les empêchait de tuer beaucoup d'animaux, à condition que leurs restes soient bien traités et que la traite rapporte quelque chose de bénéfique. C'était bien le cas, puisqu'un grand nombre d'objets utiles étaient échangés contre des fourrures. Il s'agit peut-être là d'une piste d'explication de l'apparente absence de scrupules des Amérindiens à chasser le castor presque jusqu'à l'extinction complète de l'espèce.

Denys Delâge apporte également certaines nuances aux pratiques des autochtones qui paraissaient en harmonie avec la nature. Bien que la plupart d'entre eux tuaient d'abord les animaux pour survivre, ils considéraient aussi que ces animaux se donnaient et venaient s'offrir à eux. « Cela aurait paru mesquin de ne pas prendre tous les animaux offerts : on pouvait, on devait même, en certaines occasions, tuer au-delà des besoins », affirme-t-il. 

Des sacrifices étaient également réalisés, particulièrement de chiens. Le Père de Charlevoix écrivait dans son Journal historique en 1721 comment les chiens étaient parfois immolés ou suspendus vivants à un arbre par les pattes de derrière jusqu'à la mort lorsque les Amérindiens devaient franchir des rapides ou des passages dangereux. Des pratiques qui feraient frémir des écologistes de nos jours.

Plusieurs autres gestes pouvaient aussi avoir des conséquences assez graves pour l'environnement. Le père Louis Nicolas racontait dans son Histoire naturelle des Indes qu'il avait vu des Amérindiens couper des arbres entiers pour ramasser les noix ou accéder aux nids d'oiseaux. Les autochtones allumaient également des feux pour toutes sortes de raisons. On fertilisait les terres avec des feux, on régénérait les forêts de pins et d'épinettes ou encore on facilitait ainsi le transport. Mais les Amérindiens perdaient parfois le contrôle de ces incendies et, en plus de la pollution qu'ils provoquaient, ils détruisaient d'autres plantes et animaux qui n'étaient pas utilisés par la suite

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