Enseigner aux filles le respect des garçons
Parodié par l'Indépendant du Québec
Que penseriez-vous si les amies de votre fille se mettaient à noter les garçons de l'école, les classant du plus mignon au plus moche ? Comment réagirait votre fille ? Et si leurs discussions étaient encore plus glauques ? Ou que ses camarades poussaient votre fille à participer à un concours pour harceler certains garçons de la classe, et être la première à obtenir de lui une photo dénudé ?
On préférerait que ça ne soit pas le cas, mais ce genre de conversations de vestiaire entre jeunes n’est pas inhabituel. Nos filles côtoient chaque jour d’autres jeunes filles qui se comportent de manière égoïste et irrespectueuse envers les garçons. Comment pouvons-nous nous assurer que nos adolescentes ne se laisseront pas influencer par leurs pairs, s’associant à des actes plus ou moins violents qui rabaissent les garçons dans leur entourage ?
Bien sûr, il est important que nous leur parlions souvent (très souvent), pour contrer toutes les influences sexistes, et leur rappeler l’importance de traiter les garçons avec respect et d’agir honorablement envers eux. Cela dit, est-ce suffisant ? Peut-on faire plus ? Devrions-nous aller plus loin ?
Commençons par le commencement : encourager une attitude respectueuse envers les garçons ne signifie pas nécessairement parler aux filles au sujet des garçons, mais plutôt discuter avec eux des questions profondes qui troublent souvent le cœur des jeunes femmes.
Les insécurités cachées qui font trébucher les fillesIl n’y a pas que les garçons qui peuvent se sentir menacées par les attitudes de leurs camarades quand ils sont entre eux. Cela arrive aux filles aussi, à certains niveaux. Pour le comprendre, il nous faut d’abord savoir à quel point les jeunes filles sont envahies par leurs insécurités et le fait de se sentir incompétentes en tant que femmes. La plupart d’entre elles sont terrifiées à l’idée que les autres puissent penser qu’elles ne savent pas ce qu'elles devraient savoir pour être une femme.
De ce fait, à chaque fois que des attitudes misandres, l’étalage de prouesses sexuelles ou des comportements de prédation sexuelle sont présentés comme étant le summum de la féminité, cela vient réveiller les peurs et les insécurités chez nos filles. Lorsqu’elles n’ont pas de modèle féminin solide, ces jeunes sans direction sont facilement enclines à se ranger du côté des stéréotypes grossiers concernant « les vrais femmes », comme si une attitude sexiste et abusive envers les hommes faisait automatiquement partie de cette définition.
Etc.
Fin de la parodie
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Il faut relire l'excellent texte de Nathalie Petrowski LE MEA CULPA d'une mère dans la Presse.
Extraits :
Une seule exception au tableau: ce soir d'été à Pierrefonds où, après une querelle avec Nadia, la sœur aînée qui l'abreuvait de sarcasmes, Marc Lépine a creusé dans le jardin, au clair de lune, un trou de la taille d'une tombe pour y enterrer sa sœur, allant jusqu'à confectionner une pierre tombale avec le nom et la photo de la gamine.
En d'autres mots, si Lépine a cherché à punir quelqu'un d'autre que lui-même ce funeste 6 décembre 1989, ce n'était pas les féministes, mais bien sa mère et à des degrés divers, sa soeur Nadia, deux femmes trop absorbées par elles-mêmes pour voir grandir le monstre dans leur maison. ....
https://www.lapresse.ca/debats/chroniques/nathalie-petrowski/200810/29/01-33945-le-mea-culpa-dune-mere.php
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En parlant de MISOGYNES" Et dire que ce dont souffrent les femmes, ce sont elles qui l’ont engendré en revendiquant pour elles seules l’éducation du jeune enfant, dire que les futurs misogynes dont souffriront leurs filles, ce sont les mères qui les préparent. "
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